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Le départ vers l'enseignement secondaire se présentait comme une inconnue, une aventure nimbée de flous divers et abondants. En effet, contrairement à l'entrée dans le primaire, aucun repère ni aucun écho préalables n'avaient préparé cette nouvelle orientation. Une vie de "pionnier" se profilait. Elle présumait une foule de possibles ondoyant tantôt vers l'enthousiasme de la découverte, tantôt vers l'anxiété du changement et de la nouveauté.
 
A cette époque, dans les campagnes françaises, les quelques adolescents promis à "faire des études" étaient accueillis dans les "cours complémentaires", devenus par la suite "collèges d'enseignement général" (CEG), puis "Collèges d'enseignement secondaire" (CES) et enfin "collèges". Ces établissements ont nettement aidé à la réalisation d'un objectif majeur de la société en cette période de reconstruction et de croissance en tous domaines : engager sur la voie de la culture une masse importante de la population en forte progression due au "baby-boum", et issue, majoritairement, du milieu rural. En outre, dans la dynamique de progrès général, ils ont généré une évolution de carrière à un nombre important d'instituteurs en leur offrant des fonctions plus spécifiques et plus proches de leurs motivations personnelles.
 
Ces quatre années, de la sixième à la troisième, ont débuté dans l'enfance, sereine et insouciante. Celle-ci baignait dans un environnement familial rustique mais prévenant, bien que de substitution. Elle s'accompagnait aussi d'une attitude bienveillante et attentionnée au niveau scolaire.  Elles se sont achevées à un stade avancé vers la maturité avec une envie marquée, un besoin profond, d'indépendance et d'affirmation de soi. Elles ont été vécu au cours complémentaire "Pasteur" de Montoire-sur-le-Loir et sont retracées, au travers de quelques faits, en quatre parties :