Bandeau.

La formation d'un individu s'accomplit à tout moment de son existence. Des apports continuels s'empilent au fil du temps en fonction des opportunités vécues. Prioritairement, les notions élémentaires, essentielles, de la vie communautaire émanent de son origine et sont façonnées par ses premiers contacts, son environnement familial. La dimension primordiale de son entité propre s'acquière et s'affirme lors de sa formation initiale laquelle est élaborée et proposée par la société via l'Education Nationale.
 
Ces quinze années consacrées à l'acquisition de savoirs et de la culture basique, à la constitution de comportements, à la construction humaine se sont déroulées avec pour principale motivation une existence plus aisée que celle de ses ancêtres. Elles ont été vécues, bon an mal an, dans un mélange hétéroclite et bigarré :

de curiosité, d'appétence de découverte, d'envie de connaître et de comprendre le monde environnant, naturel ou produit par l'homme, et l'évolution de l'humanité ; 


d'étonnement et de surprise de la richesse de la pensée, de la réflexion et de l'imagination des hommes pour engendrer autant de progrès et, en même temps, créer maintes souffrances avec parfois des possibilités de destruction ;


d'ennui en certaines circonstances et à certains moments avec parfois un désir violent d'abandonner, de choisir une autre voie, plus conforme à son statut initial ;


d'appréhension fréquente, presque permanente, d'être confronté à une situation délicate, de mise en défault conduisant à un état d'inconfort, de malaise ;


de crainte de ne pas être à la hauteur des attentes (personnelles, familiales ou sociales), d'avoir surestimé les difficultés, de subir un échec consécutif à une incapacité de réussite, de ne pas être en mesure d'assumer ses engagements ;


d'insouciance liée à une relative facilité dans l'accumulation des acquisitions imposées avec une dépense d'efforts très mesurée, un lot de contraintes très limité, des obstacles franchis assez naturellement ;


d'enthousiasme parfois débridé jusqu'à l'imagination d'ambitions aux portes de la folie, et parfois limité avec des projets modestes ;


de mal-être engendré par la sensation d'infériorité provoquée par le manque de culture, l'impression d'être différent, hors de la norme.

 

Cette mosaïque de sentiments très hétérogènes et plus ou moins conscients, a conduit à une scolarité moyenne pour un élève moyen... mais surtout chanceux d'y avoir eu accès et de l'avoir suivie, même terminée avant son terme prévu.
 
Les apprentissages formateurs ont été accomplis au sein de l'institution scolaire publique. En cette première décennie de la deuxième moitié du vingtième siècle, la "France profonde" qui englobe les confins du département du Loir et Cher, n'accueillait pas ses bambins à l'école maternelle. Aussi, le premier contact avec le monde de "l'Education nationale" s'est effectué à l'école primaire, de manière classique. Cet "enseignement primaire" s'est déroulé sur cinq ans : Cours Préparatoire (CP), Cours Élémentaire 1 (CE1), Cours Elémentaire 2 (CE2), Cours Moyen 1 (CM1) et Cours Moyen 2 (CM2). La formation s'est prolongée dans "l'enseignement secondaire" par les quatre années du premier degré en "Cours Complémentaire", de la sixième à la troisième. Elle s'est poursuivie en lycée, de la seconde à la terminale, par les trois années du second degré. Ce cycle s'est conclu par le baccalauréat. Elle s'est achevée par un cursus universitaire de trois ans à la faculté. Celui-ci a débuté par le "Diplôme d'Etudes Universitaires Générales" (DEUG). Le dernier acte de son accomplissement fut la première année d'une Maîtrise universitaire qui se transforma en équivalent de la Licence.